Je reste confondu, ma voiture est foutue, je crois que je vais ralentir.
OL
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Le flux trop intense des émotions m'oblige à ralentir. J'ai du mal à marcher sur le sentier de montagne dans la garrigue aux senteurs de thym et de lavande mais je le dois ! Il faut que je lui parle, que je lui dise sincèrement ce que je ressens et pourquoi ça ne va pas entre nous. Il marche 10 mètres devant, filant son chemin mais sans se poser de questions sans penser à ce que ce sera. Vais-je pouvoir lui parler comme on se parle entre personnes qui veulent réussir leur communication et sans qu'il y ait butoir, sans l'avoir heurté, soi-disant le silence tout entier confondu. Dois-je lui dire...
ralentir.
A.
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L'effort me tue. Je suis épuisée... ralentir. Grimper dans la montagne, je le dois. Je le dois à mes ancêtres ancrés dans un petit village du Matafon. Pour suivre ma ligne, mon sang, mon histoire pointillée, c'est cette volonté de jouer au chamois qui restera, cet animal totem, ce sera lui. Même si j'ai l'haleine courte, les muscles noués, le coeur qui tape, comme pétrifiée - et sans qu'il y ait eu butoir - avoir heurté, soi-même, le rocher des silences et non-dits, tout délire condondu. Mes illusions explosent. Je ne sais finalement rien de ce qu'ils étaient. Je ne sais finalement rien de ce que je suis.
La tête me tourne, le réel bascule.
Il faut ralentir.
MO
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CELERITE
je te cours après
depuis si longtemps
mon rêve ?
ce sera. Grand.
Comme un but secret et sans qu’il y ait eu butoir
la limite extrême de mes efforts
avoir heurté, soi, encore soi comme en un miroir confondu.
ralentir.
Lise-Noëlle