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..........................................................Et entre un castor et l'aspirine ?
Un peu de culture ...
La grue passe pour avoir dévoilé à Palamède plusieurs caractères de l'alphabet. Ce serait, dit-on en examinant les invariables dispositions du vol des grues, que ce judicieux observateur aurait imaginé les lettres V et Y ; d'où le nom d'oiseau de Palamède, donné en Grèce.
Le géranium de la famille des géraniées, est l'autre nom du pélargonium, aux jolies fleurs en ombelles.
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La grue est un oiseau avec un très long bec. Il est très très haut sur pattes parce qu’il adore les géraniums. La nature fait bien les choses. Les géraniums au balcon et les grues peuvent picorer leur fleur favorite, surtout les blancs. On ne l’a pas expliqué scientifiquement mais les grues sont attirées par le blanc. Quand elles ont bien mangé elles vont se réfugier sur un nuage blanc et digèrent tranquillement en se demandant pourquoi les humains donnent leur nom à ces péripatéticiennes qui arpentent les rues, même sans géranium qu’ils soient blancs ou roses, d’ailleurs… Et pourquoi disent-ils « faire le pied de grue » quand ils attendent quelqu’un avec un bouquet de géranium ?
A.
Depuis l’hiver elle en rêvait la grue. L’hiver avait été si glacial, si interminable qu’elle avait pensé, un instant, s’exiler, aller sous d’autres cieux plus complaisants, là où l’on voit au début du printemps, lorsque le soleil ne fait pas le timide, quelques petits points verts sortir en douce de la terre sombre. Mais il ne pouvait pas partir comme ça, l’oiseau, lâchement, alors qu’il il avait tellement insisté pour qu’on enfouisse au plus profond de la terre, le petit géranium, à l’abri du sécateur meurtrier du jardinier. Non le moment n’était pas propice à la fuite. Le printemps fit son œuvre, le géranium se mit à pointer ses pétales vers le ciel. Au fil des années le géranium et la grue se quittent, certes, mais c’est pour mieux se retrouver.
M.M.
La grue est un oiseau élégant mais distrait. Souvent il se pose sur un pot de fleurs croyant être dans son nid. Il se gratouille, il se déplume, il s’installe et l’on pourrait même dire qu’il prend racine là, à côté des pensées, des anémones ou des giroflées qui ondulent sous le vent. Un jour le vent coquin, justement, enleva une petite graine à la jardinière où fleurissaient des géraniums d’un beau rouge sang, et la fit tomber sur notre oiseau distrait qui, quelques jours plus tard, fleurit élégamment. Cela donna une plante hybride que quelques jardiniers savant appelèrent gruranium et l’on s’aperçu bien vite des propriétés luminescentes de cette nouvelle plante et de son pouvoir vraiment étonnant. Voilà, l’Uranium été né.
Mo.
Autrefois, dans un pays d’Orient dont j’ai oublié le nom, vivait un roi riche et puissant qui était un admirateur infatigable de la beauté féminine. Aussi avait-il de nombreuses épouses toutes plus sublimes les unes que les autres. Il avait pris l’habitude, chaque jour, de passer ses « troupes » en revue avant les réjouissances nocturnes. Ce cérémonial comportait une exigence surprenante bien que parfaitement innocente : ses femmes devaient se tenir sur un pied et plaquant l’autre contre le mur de la salle découvrait ainsi la rondeur de leurs cuisses. C’était cette partie de l’anatomie qui affolait le plus le roi. Elles ressemblaient ainsi à cet oiseau élégant et altier qui se tient sur une patte dans l’attente de l’illumination. Dans les couloirs du palais on les avait surnommées « les grues ». Le roi aimé à la folie une de ses femmes, Géraldine, dont la bouche pourpre savait comme nulle autre lui titiller le bout du nez. En son honneur il avait demandé à son jardinier de créer pour elle une fleur, ce qu’il fit avec l’empressement qu’on doit aux désirs des puissants. C’est ainsi que sortit des serres royales le géranium. De la mort de l’épousée le roi ne se remit jamais et il exigea dès lors que toutes ses femmes attendissent, une fleur de géranium sur l’oreille, son bon vouloir. Dès lors lorsque son royaume périclita et que le palais fut envahi par les mousses et les herbes folles, la tradition s’en conserva et les femmes dévêtues en recherche d’amour attendent ainsi, la patte en l’air et le géranium au balcon.
O.
La grue est un oiseau au long cou comme l’engin qui déterre les plantes dans les chantiers urbains et agricoles. Et comme elle rouille à la pluie de nos régions, il faut la passer au minium. Certains ouvriers du bâtiment appellent donc cet engin un gruminium. Il est vrai qu’au vent la grue a une fâcheuse tendance à tourner sur elle-même. Et comme tourner, en italien se dit girare on a associé ces deux mots et notre engin devint un gira-minium. Hors, sur les chantiers des travailleurs d’origine étrangère ayant le mal du pays, se souvinrent des petites plantes qui poussaient sur la petite fenêtre, de la petite maison de leur petit pays. Ils donnèrent donc le nom de « géranium » à cette grue, qui est le nom d’un oiseau mais ça… ils ne le savaient pas.
Ma
Bel oiseau de bon augure pour les Chinois du Céleste Empire, la Grue pointe son bec dans le Ciel du matin et file droit vers le Soleil Levant pour lui tenir compagnie dans sa course diurne sans lui porter ombre.
Oiseau du Soleil, la Grue blanche circule l’hiver dans la stratosphère de ciels enneigés où les duveteux flocons lui tissent un doux cocon blanc. Elle ne vole pas seule mais aime la compagnie de ses paires qu’elle regarde toujours glisser près d’elle. Le cou tendu vers ce qui advient, la Grue brave temps et tempêtes pour aller enfouir ses œufs dans les chaudes terres de l’Afrique. Où disparaît-elle au moment de la ponte ? Personne n’a jamais réussi depuis les temps immémoriaux de sa longue existence, à deviner ce mystère. Bel oiseau de bon augure, la Grue ne meurt pas. Elle disparaît ; un jour, dans les nuages et sur Terre, tombe avec un petit bruit sec, deux fuseaux ongulés : son bec qu’elle lègue avec magnanimité aux pauvres habitants qui lui survivront.
L-N
La grue ça a un long cou comme la girafe. Il en faudrait des bouquets de fleurs comme si, à Tahiti, on les accueillait avec des colliers de Tiaré. On n’en trouverait jamais assez pour les grues de chez nous ! C’est pour ça qu’on préfère ici, en Europe faire des colliers de géranium, car il y en a sur toutes les fenêtres, même si ça sent pas bon.
Romain._______________________________________________________________________________________________________________________
Rapport entre castor et aspirine ?
(Atelier Plumes, décembre 2011. Consigne: quel est le rapport entre le castor et l'aspirine.)
Castor du Canada, Castor canadensis |
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Petite bête qui vit dans l'eau froide, le castor a, certes, une grosse queue mais aussi une toute petite tête qui lui fait bien mal quelque fois. Aussi, avec ses petites pattes il se la frotte et se la masse avec toutes les feuilles mortes qu'il a trouvé dans l'eau, il a vraiment l'impression que ces huiles essentiellements végétales sont essentielles à sa santé...
MO
Le castor Ine.
Il était une fois un castor qui avait trois frères et soeurs: Ane, Ene, One. Ine occupait, vous l'avez compris, la troisième place dans la fratrie. Tous étaient nés avec un problème de santé en rapport avec leur nom pensait-on.
Ane, que ses frères appelaient Ama parce que ce castor était très bricoleur, souffrait régulièrement de très vives douleurs et prenait des analgésiques pour les soulager.
Ene, que ses frères appelaient Eme parce que ce castor était toujours amoureux, avait des problèmes de hanche. Sa mère le détestait et cette haine expliquait selon un médecin des douleurs à l'aine étendues aux hanches. Certains disaient que c'était à cause de son manche, qui était fort gros.
One, que ses frères appelaient Ome parce que ce castor très casanier restait toujours at home, souffrait de la maladie de Cron.
Le pauvre Ine souffrait de migraines. Nul ne savait le rapport avec son nom. Ses frères ne lui avaient pas non plus trouvé de surnom.
Un jour qu'ils apprenaient à boire avec une paille, ses frères et soeurs se moquèrent d'Ine car il soufflait et ne savait comment s'y prendre. Le pauvre Ine souffrait d'une migraine.
-Mais aspire, Ine!
Ine aspira et la migraine cessa.
J.B.
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Un castor sur son tronc étalé regardait travailler sa copine. Quelle belle journée cela va être, se dit-il paresseusement. Toute à son labeur, la belle enamourée, allait, venait construisait le nid. Notre castor se régalait sur son tronc étalé :"elle a une mine à croquer ma copine" se disait-il. Le nid achevé, elle invita le castor à contempler l'ouvrage. Las, le castor qui n'avait pris garde au soleil fut pris d'une migraine foudroyante et l'aspirine vivement apportée par la belle ne lui fut d'aucun secours.
M.M. ************************************************************
EXPLICATION
* saule est le mot qui explique le succès du castor au repas de carême au haut MoyenAge. Comme c'était un animal aquatique les paysans se sont accordé le droit de manger ce type de viande et qu'elle n'a pas été leur surprise de s'en trouver fort bien, les douleurs d'origine diverse, dentaires ou autres disparaissant comme par enchantement, ils ont vite accordeéun pouvoir magique au petit animal, en fait les bestioles pataugeant toute leur vie dans une eau où plongeaient les branches des saules étaient bourrées d'Acide Salycilique comme celui de l'aspirine !
(Atelier Plumes, décembre 2011. Consigne: quel est le rapport entre le castor et l'aspirine.)