Zanzibar, l’île fantasmée…
Rimbaud, l'homme "aux semelles de vent" rêva toute sa vie de l'île de Zanzibar...
Il n'y alla jamais...
Zanzibar se trouve au large de la côte nord de la Tanzanie. Depuis des siècles, on vient y chercher des clous de girofle. Avec ses petites ruelles sinueuses, ses bazars, ses échoppes, ses mosquées et ses palais majestueux, la vieille ville aux mille senteurs constitue l'un des endroits les plus fascinants de l'île.
Le climat est le plus souvent chaud et humide. Les pluies sont particulièrement abondantes entre mars et mai, période la moins ensoleillée et la plus étouffante de l'année. Au contraire, entre juin et octobre, les précipitations sont beaucoup moins importantes et les brises de mer rafraîchissent l'atmosphère. Les eaux des lagons sont chaudes toute l'année. Situé à l'est de la Tanzanie, en plein océan Indien, l'archipel de Zanzibar compte soixante-dix îles, dont les principales sont Unguja, Pemba et Mafia. S'ils souffrent d'un début de décrépitude, les quartiers anciens de la « ville de pierre » (« Stone Town »), construits en pierre de corail noir, abritent de nombreux vestiges archéologiques, témoins du riche passé historique de Zanzibar. Les hautes maisons aux portes sculptées, le vieux fort arabe et la « maison des merveilles » (Beit el-Ajaib) sont autant d'autres trésors de la ville.Les plages de sable blanc de « l'île aux épices » son très courues, surtout au nord et de plus en plus à l'est. Celles de l'île de Mafia, au sud de Zanzibar, sont plus confidentielles, mais les récifs de corail et les décors de cocotiers de cet endroit paradisiaque ne cessent de voir grandir leur réputation aujourd'hui internationale
Et quel est notre Zanzibar ?
Demain dès l'aube je partirai pour Zanzibar. Soleil de plomb, lumière, blancheur. Zanzibar est perchée, grouille de vie et respire la sérénité. Ciel dégagé, mer apaisée. Etrange familiarité de ce lieu inconnu et pourtant retrouvé. On me sourit comme si j'y avais grandi, moi, l'enfant du pays. C'est jour de marché. On m'a invité à boire le thé. Ici on n'est pas pressé.
Toujours recherchée, Zanzibar m'a été un refuge qu'on me refusait. Je n'y croyais plus. J'étais un fou selon les jaloux, un bizarre avec ma Zanzibar. J'ai préféré me taire et continuer à penser, à rêver, à la fantasmer, à l'imaginer.
Désormais je sais qu'elle me plaît et que j'y suis bien.
A Zanzibar je suis né, à Zanzibar je mourrai.
J.B
Zanzibar, je traverserai la mer au dos vert et souple qui vient caresser tes rives. JE poserai le pied sur ton sable encore vierge et je resterai là d’abord, étendu sur ta peau brûlante à regarder le ciel, immobile et silencieux. Je fermerai les paupières et je rêverai tes formes et tes couleurs puis je me lèverai et, tournant vers toi mon visage, je te reconnaîtrai. Tu seras la forme de tous mes songes et je marcherai vers toi.
Dès que j’aurai franchi ta frontière intacte et lumineuse, tu me prendras par la main et tu me guideras sur tes sentiers ombragés. Ton haleine parfumée enivrera mes sens et je suivrai ta chevelure de vent. J’écouterai ta respiration lente et calme et tout se répondra dans un merveilleux dialogue : les oiseaux et les fleurs, les insectes et le vent.
Quand fatigué de notre marche je serai parvenu à ton front nuageux, je m’assoirai dans la douceur du soir et je contemplerai l’œil de plus en plus lointain qui fera planer sur toi son regard de feu et qui s’abîmera dans la mer au dos vert. Tu seras morte alors et, plongeant dans les étoiles, je m’endormirai, plus vivant du voyage.
O.
Je voudrais marcher sur les traces de mes traces, en rond, sur une île tahitienne, un touamotou calidonien, un atoll, un cercle, une scène, une piste de cirque, une arène rouge, qu'importe pourvu que ce soit rond ; à Zanzibar il y a un banc public, une tulipe, une patisserie spécialisée en loukhoum, un pianiste jouant Debussy, un danseur fou, une fontaine d'où coulent à volonté des poèmes de Pablo Neruda et quand on ferme le robinet quelques lettres dorées vous retombent sur les souliers. A Zanzibar il y a un chat muet, une biche, du chocolat, des épouvantails habillés chez Dior, des poupées russes qui chantent, des pavés seulement la nuit à briller sous un réverbère, un téléphone publique pour parler avec Jacques Brel et mon grand-père. A Zanzibar il y a des arbres aux feuillages d'argent, des trembles qui tremblent pour moi chaque fois que le malheur, pourtant chassé de l'île, me revient en mémoire. A Zanzibar il y a de la transcendance, de l'indifférence, de la transparence... mais je vois clair à travers mes doigts, à Zanzibar, je dois y être déjà.
Mo
Je partirai pour les rivages des Syrtes, ces contrées de déserts mystérieux, sûrement dangereux. Le moindre bruissement, le plus léger frôlement résonnent comme un appel. Entourée de silence je retrouverai ma voix, j'en serais d'abord effrayée, puis lentement, tout en douceur je reprendrai confiance pour murmurerais ton nom, encore et encore. Ma voix s'amplifiera, emportée par le vent tiède et persistant qui fera franchir ton nom au delà des collines déssechées, au delà delà les montagnes hostiles et envoutantes, jusque sur le sable doré, où les vagues mourantes le reconnaitront. Ton nom, mille fois répété naviguera dans les flots tourbillonnants, atteindra l'horizon rougeoyant. La voute céleste le transmettra fidèlement au monde entier qui chantera ton nom. J'attendrai alors en silence sur le rivages des Syrtes. Entendras-tu ton nom ?
Marie-Madeleine
D'autres îles......................................de vraies îles.....................................cette fois...........................................
Les Îles mystérieuses…
Existe-t-il un point commun entre l’île de Mayotte et Nouméa ?
Mayotte, devenue depuis le 1er avril 2012 le 101ème département français, est célèbre pour sa récolte d'ylang-ylang. Les armoiries de Mayotte, adoptées en 1982, comprennent deux fleurs d'ylang-ylang sur l'écu central. L'ylang-ylang constitue la principale culture de rente de Mayotte, dont il représente 84% du total des exportations. L'essence d'ylang-ylang est encore appelée huile de Cananga, son arôme a été rendu célèbre en 1926 par Coco Chanel avec le parfum Bois des Iles puis 1938 par Patou avec Joy. En aromathérapie il est considéré comme sédatif, antiseptique, hypotensif et aphrodisiaque !
Noumea ( et toute la Nouvelle Calédonie) a choisi de se séparer de la France (un nouveau référendum local portant sur son indépendance ou son maintien au sein de la république française est prévue entre 2014 et 2019). L'île est couverte d'un arbre sauvage à écorce blanche d'où est extrait l'huile essentielle de Niaouli.Antinevralgique et antivirale.
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Nicolas Kurtovitch naît à Nouméa en 1955.il a écrit avec P. Gope une pièce de théâtre Les Dieuux sont borgnes qui a eu un gros succès à Avignon. Voici ce qu'il écrit dans Être caldoche aujourd'hui :
Île mon î
Je suis quelque part au milieu des montagnes
en train de bâtir un abri de nomade
Venu de nulle part depuis si longtemps
je suis chevauchant un nuage blanc
Île mon île
Une marche où se pose
mon âme
Et atteindre le ciel
Île mon île
Des deux mains de toute ma volonté
tendre l'arc maintenant
Poser ma tête sur le fêt de l'arbre
quelque part au milieu
la ville
Respirer avec le Monde.
Nouvelle Calédonie
Marie-Madeleine, Anne, Jean-Baptiste, Lise-Noëlle sous la houlette de Monique Coudert
Je suis le kagou
qui ne chante ni ne vole
Je suis le kagou
Je jappe et je flotte
sur le drapeau de Kanakie.
Je me promène le long de la rivière bleue au milieu des niaoulis.
Je suis le niaouli,
Je m’élève aussi haut que le ciel
Mais les dieux restent borgnes.
Pourtant je soulage les hommes de tous leurs maux
Mais les dieux restent sourds.
Je suis à l’Antipode de la France, je me regarde au centre du Pacifique Sud
Où les requins blancs croisent , pacifiques, dans les eaux bleues du Grand Lagon.
Je suis le peuple de Calédonie, les Kanaks noirs et les Cadoches Blancs, descendants des bagnards français du XVIIème siècle.
mais devant nos conflits, les dieux restent muets.
Je suis Nouméa la ville blanche et rose.
Sur ma place des Cocotiers, tous les dimanches matins, je joue le concert de la fanfare.
Anne, Jean-Baptiste, Marie-Madeleine, Lise-Noëlle
Voir Mayotte et mourir
Vous connaissez le centième, venez visiter le 101ème département français !
Vous plongerez dans les eaux turquoise de ses lagons turquoise de ses lagons sous la caresse des alizées.
Vous pourrez admirer le spectacle peu commun des baleines allaitant leurs petits au milieu des tortues marines venues pondre sur les plages de sable coralliens à proximité de leurs herbiers.
La mangrove regorge de myriades de poissons et abrite des centaines d’espèces d’oiseaux multicolores. Vous aurez sûrement la chance de croiser un groupe de makis aux yeux bleus à la barbiche en pointe qui vous amuseront de leurs facéties.
Le soir, dans les villages en torchis, les femmes parfumées, qui n’ont besoin ni de « bois des îles » de Chanel ni de « Joy » de Patou car leur peau a gardé la senteur de l’ylang ylang qu’elles cultivent sous le regard vide des 30 % de chômeurs accablés par la chaleur, ces femmes à la peau brune et aux yeux brillants, esquisseront pour vous quelques pas de la bourrée locale.
Olivier, Claire, Mariette