Nude in Sunlit Landscape. 1909. Matisse |
Le printemps REVERDY...
[Né à Narbonne le 13 septembre 1889
Décédé à Solesmes en 1960
Poète français considéré comme l'un des précurseurs du surréalisme Pierre Reverdy a notamment influencé André Breton ou Paul Eluard. Habitué du Bateau-Lavoir, fondateur de la revue Nord-Sud en 1917, l'écrivain fréquente les milieux artistiques parisiens et se lie d'amitié avec des peintres comme Georges Braque, Marisse et Pablo Picasso, ces derniers illustrent d'ailleurs certains de ses recueilscomme 'Les Ardoises du toit' ou 'Chants des morts'. Retiré dans l'abbaye de Solesmes où il passe les trente dernières années de sa vie, l'oeuvre de Reverdy prend une dimension mystique à partir de 1926. C'est à cette période que le poète écrit ses plus belles oeuvres parmi lesquelles 'La Source du vent" ou 'Ferraille'. Grand théoricien de l'image poétique et de l'écriture symbolique, Pierre Reverrdy laisse derrière lui l'image d'un sculpteur de la langue, attaché à éclairer les mystères de la conscience et de l'existence...
De lui-même, il avait estimé que son oeuvre decvait rester "au purgatoire" pendant 50 ans et que ce n'est qi'après ce laps de temps que la postéritait retiendrait ou non sa valeur. 50 ans ont passé...à nous de jouer !
Consignes
Comme dans le poème de Pierre Reverdy « Sur le talus », il faut employer :
Substantifs : Soir, porte, chemin, ombre, ruisseau, lumière, ligne, infini, eau, poussière, silence, nuit
Verbes : Fermer (2 fois) être (2 fois) tenir, partir, monter.
Adverbes : Au bord, dans, près, encore, comme.
Le soir, je ferme ma porte.
La ligne du chemin est pleine d’ombre.
Près du ruisseau la lumière part en poussière
Et monte encore à l’infini.
Au bord de la nuit l’eau tient du silence.
Je referme ma porte.
Je suis.
Mariette.
le Printemps Reverdy
Dans le silence de la nuit
une ombre légère comme une poussière
monte le chemin au bord du ruisseau.
L'eau scintille comme une lumière du soir
partir encore vers l'infini
fermer la porte,
fermer la nuit.
Marie-Madeleine
Sur le talus.
Dans le silence de la nuit infinie
l’hiver partit par la porte qui le soir était fermée.
Comme une poussière d’ombre
je montai encore près du ruisseau :
le printemps était au bord de l’eau
et la lumière fermait la ligne du chemin.
JB
C’est la nuit
Elle monte comme une poussière
Dans les chemins de l’ombre
Une porte ferme le soir
Je suis encore au bord de la lumière
Près des lignes d’eau du ruisseau
Je pars dans le silence
L’infini se ferme.
MO
Au bord du chemin, je pars vers la ligne infinie de l’eau.
Je monte vers la lumière du soir qui tient encore dans sa main
la porte de l’ombre
comme la nuit ferme par son silence, la poussière.
Je suis tout près, tout près.
Sur le talus.
LISE-NOELLE
Sur le talus, la porte ferme l’ombre de ma nuit.
Je pars au bord du ruisseau, je monte
dans l’infinie lumière
que recèle le chemin, tenant la poussière du silence, le soir.
Dans la nuit, je suis l’eau.
Au bord du chemin le ruisseau est comme
Une ligne d’eau qui part à l’infini
Le soir tient le silence dans sa main
De poussière et de vent et ferme la lumière
L’ombre monte encore et ferme la porte derrière elle
C’est la nuit
Olivier