Alertoplum

limonadier meridional

ANAGRAMMES et HOMOGRAPHES 

 

 

Olea europaea
 Olea europaea


 

 

1) Voici 15 anagrammes … à placer dans un texte, dans un sens et dans l’autre et  intitulé le limadier méridional

 

Pierres = respire

Postule = poulets

Pancarte = partance

Poste = potes

Nacre = ancre

Voyage = goyave

Signaler = sanglier

Animale = malsaine

Girafon = goinfra

Apprêta = parapet

Dispute = stupide

Voiliers = oliviers

Sourions = sournois

Mariole = molaire

Marie=aimer

 Le limonadier méridional

  

        Installé à l’ombre des oliviers, Robert tentait de vendre aux badauds ses limonades. Ancien marin, il avait écumé les mers sur bien des voiliers et il avait jeté l’ancre dans des endroits paradisiaques où il rêvait de retourner. C’était un homme de voyage et il maudissait le sort qui l’avait contraint à s’établir marchand ambulant à Marseille. Il en avait gardé une rancœur persistante et s’était trouvé mêlé plus d’une fois à quelque dispute stupide. Lui qui avait cultivé la goyave et l’ylang ylang, se retrouver ainsi à flatter les touristes pour obtenir quelques piécettes, il n’y avait pas de quoi faire le mariole.

        Déprimé, il se goinfra de sanglier et de poulet et enfla. Il n’était plus que l’ombre de lui-même depuis qu’il était tombé amoureux de Marie, une femme dont il n’avait pas réussi à se faire aimer. Tous ses potes l’avaient mis en garde mais il ne les avait pas écoutés et avait déserté son poste. Ce fut le début de la déchéance : il avait perdu une molaire puis une autre et il ne lui restait plus que quatre dents, ce qui lui donnait un sourire sournois.

Olivier

 

Un voilier jaune derrière les oliviers

Revenant d’un voyage au pays des goyaves

S’apprête à accoster derrière le parapet.

Un limonadier méridional

Jeta l’ancre orné de nacre

Sous la pancarte « En partance pour Cythère »

Où son amie Marie s’apprêtait à l’aimer.

 

 

Mais une dispute stupide

Aussi malsaine qu’animale

Les priva de l’hymen si ardemment désiré.

 

 

Il s’est finalement assoupi

Au milieu des pierres qui respirent

Le thym , le serpolet et le romarin.

Yves

 

S'évader en amoureux  

Paul assis sur des pierres brulantes se disait : "respire, mon vieux, respire, ce n'est pas si grave. Que je postule à un travail ou à un autre n'empéchera pas la terre de tourner. J'aurais toujours le temps d'aller porter du grain à mes poulets. Porter une pancarte n'est pas aussi dangereux que de vivre l'aventure en partance vers des pays inconnus. Ce poste de relayeur de la publicité, il le devait à ses potes de la mairie de Cassis. Il quitterait bientôt ses bouteille de limonade fraiche avec une jolie buée de nacre. Il les vendait à tous dans la colline, chacun attendant son cri joyeux, attaché à l'ancre de sa soif. Les voyages à vélo dans la garrigue à odeur de goyave, ces traces d'animaux qu'il aimait à signaler, un sanglier par ci, un lièvre par là, preuve vivante que la garrigue étant encore pleine de vie animale et pas dutout malsaine comme les pisse-froids se plaisent à le dire...Et oui tout cela serait bientôt du passé. Comme un girafon au long col il se goinfra d'une de ses bouteilles et s'apprêta à reprendre sa dernière tournée. Il quitta son parapet,laissant les disputes stupides pour demain quand il aurait à convaincre sa femme de l'intérêt de son nouveau travail. Il vit les voiliers blancs s'agiter derrière les oliviers. "Sourions, se dit-il, quittons cet air sournois. Plus question de faire le mariole et de grimacer comme si une vilaine molaire se rappelait à la douleur. Il dirait demain à Marie qu'il n'était plus ce limonadier méridional qu'elle avait eu à aimer mais un haut responsable de la régie publicitaire municipale que désormais, chacun salierait avec respect.

MO

Olea europaea
 Olea europaea

LE  LIMONADIER  MERIDIONAL

 

On le disait sournois. Sourions de cette stupide dispute concernant le Limonadier méridional qui, après avoir reçu quantité de poulets sur cette dépréciation de sa personne et même une pancarte qu’il jeta par-dessus le parapet de pierres roses qui protégeait sa maison, postula pour un poste aux pays des fleurs.

Alors qu’il était en partance sur une mauvaise barcasse, à l’architecture malsaine, ses vieux « potes » se cotisèrent pour lui offrir un voilier qui lui permettrait de faire du cabotage le long des côtes méditerranéennes . Notre ami, un peu mariole quand même, s’apprêtait à embarquer sur son voilier, ayant choisi de faire un grand détour marin pour rejoindre le pays niçois lorsqu’une vilaine dent, une molaire, se rappela à lui. Ses douleurs furent telles qu’elles l’empêchèrent presque de respirer et ce fut, de guerre lasse, qu’après une neuvaine à la Vierge Marie, la rage de sanglier, quasi animale abandonna la partie. Alors, il signala son départ en voyage mais peu féru de cartes, notre ami qui se servait toutefois d’une boussole, échoua d’abord au pays des goyaves alors qu’il cherchait une terre d’oliviers. Il s’en goinfra tant qu’il finit par ressembler à un girafon. Et quand il reprit la mer, ce fut pour mettre l’ancre au pays enchanté dont les fonds tapissés de nacres émerveillèrent le pécheur qu’il était.

Ses amis auraient aimé le poursuivre dans ses pérégrinations marines mais notre méridional limonadier disparut d’un coup, sans laisser trace…

                                                                                Lise-Noëlle

 

 __________________________________________________________________________________________________________________________

Ma chère Marie,

 

Comment faire pour ne plus t’aimer ? Je suis à nouveau en partance pour six mois de navigation, six mois d’errance sur les flots –pas facile de s’y repérer sans pancarte- loin de toi et des oliviers, là-bas, à l’horizon, sur l’un des voiliers. Je te ramènerai de la goyave de mon voyage ou demanderai peut-être à mes potes de t’en envoyer par la poste. Respire pendant mon absence et ramasse des pierres à chaque fois que tu penses à moi. Je regrette vivement notre dispute stupide, le jour où ta fille se goinfra de girafon et que je la traitai d’animale malsaine. J’ai été maladroit et j’en ai encore parfois mal à la molaire : je sais bien que tu préfères quand je fais le mariole….

 

Parfois tu viendras à ce parapet et tu diras : « C’est là qu’il s’apprêta à lever l’ancre pour quérir la nacre maritime, signe qu’il postule à me donner des poulets. »

 

Méfie-toi des hommes : ils sont sournois. Sourions une dernière fois : par ce mot, je voulais juste te signaler que j’ai laissé un sanglier dans le congélateur et que je t’aimais, mon cœur.

 

Sur ce, je m’en vais trouver le limonadier pour me désaltérer…



JB

 

2) Les Homographes

Faire 2 textes différents avec les mêmes mots dans les sens différents : Portions, Ecossais, Excellent, Expédient, Fils, Couvent, Enceinte, Eté, Aimant, Charme

Les écossais excellent dans l'excuse, le mensonge et l'expédient. De père en fils ils se transmettent des secrets racontés la nuit de la Saint Patrick sous les lourdes branches du charme centenaire dans l'enceinte du château: "Quand nous portions nos bannières, l'été, la force de la justice était comme un aimant puissant. Elle nous permettait de délivrer les frêles jeunes filles emprisonnées au fond de leur couvent..."

Ce que ne disaient pas ces diables d'homme c'est qu'il trouvait excellent de se laisser aller au charme vénéneux de séduire ces jeunes oiselles aimant au plus haut point l'audace des chevaliers du clair de lune. Ils tiraient au sort pour savoir qui aurait les plus belles portions du lot. Et les voilà qu'ils expédient au loin les plus vilaines. Et leur charme aidant, une nonne avouera bientôt à sa supérieure qu'elle est enceinte :"Cela a été miraculeux, je vous jure, ça s'est passé comme ça... juste quand j'écossais des petits pois le jour de la Saint Patrick. En ce monde mystérieux couvent parfois de bien curieux desseins, ma mère...n'est-il pas ?"

Mo

 

 

Le charme du comte opérait  sur son entourage si bien que son fils se croyant à l’abri de toute loi mit enceinte la fille du duc du pays voisin. Le père de la demoiselle la vit grossir d’un mauvais œil et à la fin de l’été,  poussa sa fille à l’abri des regards narquois dans un couvent éloigné qui saurait cacher les œuvres de chair de cette jeune écervelée. L’expédient pour excellent qu’il parût à l’entourage n’en dupât pour autant la cour du roi. Et pour être sûr que le jeune comte trop aimant n’y reviendrait pas, le duc maria sa fille à un Ecossais lui promettant dès que l’occasion se présenterait, quelques confortables portions de son patrimoine et ce, en reconnaissance de son adoption  si aimable.

 

La sorcière exerce ses charmes en nouant des fils d’araignée, soigneusement embobinés autour de sa main droite qu’elle mélange ensuite à ses potions. C’est ainsi que bien des avortons ont été jetés à l’insu des habitants du Bourg dans l’enceinte de la Ville haute. Les femmes dans le besoin, pour une grossesse non désirée ont facilement recours à elle, même si ses infâmes potions expédient leurs propres œuvres d’une façon abjecte. La sorcière use aussi d’aimants  confiés à ses poules qui les couvent les jours de pleine lune. Puis elle jette les malheureuses portions d’êtres humains sans le moindre remords.

 

C’est l’été dernier, tandis que j’écossais mes petits pois nouveaux, je lus avec une certaine horreur le récit de cette histoire. Il est connu qu’au Moyen -Age et probablement après, les sorcières ont rendu bien des services. Elles sont encore connues pour certains services très discrets où, dit-on, elles excellent.

 

Lise-Noëlle

J'étais enceinte et bien pleine, attablée tranquillement dans un restaurant près de la gare du Nord. Je regardais, pensive, les fils dorés de la nappe qui formaient des étoiles. En face de moi, mon adorable aimé et aimant consultait attentivement la carte.
" Ils excellent dans la préparation de la daurade au fenouil. Ils ont été les premiers à recevoir une médaille d'or au dernier concours de gastronomie marine. Ils couvent une prochaine médaille pour l'année 2015" me confia t-il en chuchotant.
"Parfait" lui répondis-je "mais leurs portions sont trop copieuses dans mon état."
A côté de notre table, un célibataire, tout du moins en avait t-il l'apparence et le charme moustachu, au terrible accent écossais, semblait avoir quelque démêlé avec le serveur.
J'étais distraite, quand subitement, un expédient m'arriva dans l'assiette alors que je n'avais rien demandé.

 


____________________________

 


C'était l'été et l'envie nous prit d'aller nous promener dans la forêt de Fontainebleau. Pensionnaires en liberté, en ce jour du Seigneur, nous portions des tenues peu adaptées à la circonstance et encore moins au terrain, ainsi nos kilts écossais. Allez savoir pourquoi, nous y étions terriblement attachées, véritable aimant pour attirer puceaux et moins puceaux du voisinage. Nous avions déjà parcouru une bonne distance sous un soleil de plomb, quand nous vîmes de loin l'enceinte du village et sur son promontoire un couvent qui se détachait dans le bleu du ciel. En ce jour dominical, rien d'étonnant au fait d'apercevoir une procession où le curé, entouré des fils de Dieu, se distinguait par de grands gestes qui se voulaient pieux. Et pour nous, grâce au ciel, vint enfin l'heure de se rassasier à l'ombre charitable d'un vieux charme. Mais quelle ne fut pas notre surprise, lorsque l'une d'entre nous sortit de son sac une bouteille d'un petit vin de pays de l'Aude, excellent remède, d'après elle. Voilà ce qu'expédient les saints à ses brebis pas si égarées pour colmater les affres des années de pensionnat!

Catherine

 


Site créé gratuitement grâce à OnlineCreation.me

Design by Graph&Art - Tous droits réservés